À l’époque des légendes...

Le sujet principal que nous allons aborder concerne les enchères dans leur contexte historique.
Pourquoi avons-nous choisi cette approche ? Pour éviter l’erreur courante de « modernisation des phénomènes historiques ».
L’objectif de cet article est d’immerger nos lecteurs estimés dans le contexte historique classique et d’examiner les enchères comme des actes d’activité sociale, selon leur disposition historique.
Étape par étape, vous suivrez chacune des phases du développement de la Rome classique, en retraçant son évolution, ce qui peut être très utile pour comprendre les transformations des relations sociales et, par conséquent, mieux appréhender la structure et la conception modernes des enchères en tant qu’outil commercial.

Dans le but de retracer qui étaient les Romains antiques et ce qu’était la Rome antique en tant que métropole, nous vous proposons un court voyage aux temps des origines...

Première phase de la Rome antique

Définition du Sénat

  • Cenate
  • - Cenate dans ce contexte : conseil archaïque, légendaire, semi-mythique (proto-Sénat).
  • Sénat
  • - Sénat dans ce contexte : organe plus tard institutionnalisé, attesté historiquement.
Ici, nous retraçons la période de Romulus, comme étape préliminaire avant l’aperçu principal. Le lecteur doit noter que cette section apparaîtra deux fois dans l’article, mais avec un contexte légèrement modifié.

Romulus et Rome

Néanmoins, une telle personne, mentionnée dans certaines sources comme Romulus, est considérée comme légendaire ; les légendes gardent cependant leur place dans notre culture...
« Romulus et Rémus, fils de Rhéa Silvia et de Mars, furent exposés près du Tibre, sauvés par une louve et élevés par un berger. Une fois adultes, ils décidèrent de fonder une ville. Romulus, après une dispute avec Rémus concernant le site et les augures, tua son frère et nomma la ville d’après lui, Rome. »
Tite-Live – Ab Urbe Condita, Livre I, Chapitre 6 (c. 27–9 av. J.-C.)

« Romulus et Rémus, enfants de Rhéa Silvia, furent laissés exposés près du Tibre, allaités par une louve et élevés par Faustulus le berger. À l’âge adulte, ils décidèrent de fonder une ville. Romulus, ayant choisi le Palatin, tua Rémus après qu’il eut sauté par-dessus les murailles et devint le seul souverain, donnant à la ville le nom de Rome. »
Denys d’Halicarnasse – Antiquités romaines, Livre I, 7–8 (c. 30–27 av. J.-C.)

« Romulus et Rémus, fils de Mars, furent laissés pour mourir près du fleuve, sauvés par une louve, puis accueillis par Faustulus. Devenus adultes, ils décidèrent de fonder une ville. Des disputes surgirent concernant la colline pour l’établissement ; Rémus se moqua des murailles de Romulus et fut tué. Romulus devint alors le premier roi de Rome. »
Plutarque – Vie de Romulus, Chapitres 2–3 (46–120 ap. J.-C.)

Les sources que nous rencontrons sont peu fiables, pour une raison simple : toutes ont été écrites bien après les événements décrits. Même si l’on écarte l’approche stylistique propre à l’époque, la fondation de la ville, telle que décrite ci-dessus, ne peut être acceptée qu’avec certaines exceptions si ces témoignages concordent avec les données archéologiques, et, par chance, c’est le cas ! En supprimant l’opulence et les ornements des textes, nous obtenons des données pouvant être analysées et comparées aux faits.


Recueillons donc les faits sur la fondation de la ville de Rome


Ce que les Romains pensaient des Grecs et de l’« Orient » grec est complexe. Ils avaient beaucoup de respect pour certaines cultures anciennes, surtout (mais pas uniquement) la Grèce. Ils ont également basé presque toute leur littérature sur des modèles grecs, et certains Romains de l’élite sont devenus des adeptes enthousiastes de la philosophie grecque.
UnRoman Romans, Auteur : Siobhán McElduff

Malheureusement, nous n’avons pas de liste étendue et détaillée de témoignages de contacts archéologiques liés à la Rome antique. L’influence incontestable de la Grèce antique sur la structure politique, le design et la culture romaine ne peut être déduite que de quelques traces existantes, principalement datées de la période républicaine romaine.


Cicéron nous a fait part de ses points de vue sur l’impact de la Grèce sur la tradition romaine...


  • Sur les emprunts des Romains aux Grecs
  • Latin:
    “Omnes artes quae ad humanitatem pertinent habent quoddam commune vinculum et quasi cognatione quadam inter se continentur.”

    Français:
    Toutes les disciplines qui relèvent des humanités partagent un lien commun et sont, pour ainsi dire, unies par une sorte de parenté naturelle.

    Tusculanae Disputationes, II.5
    Cicéron affirme ouvertement que la culture romaine repose sur des fondations grecques.

  • Sur la philosophie venant de Grèce
  • Latin:
    “Philosophia inventrix legum, dux virtutis, expultrix vitiorum; sed omnium inventrix Graecia.”

    Français:
    “La philosophie est la découvreuse des lois, le guide de la vertu, l’excluante des vices ; et pourtant l’inventrice de tout cela fut la Grèce.”

    De Finibus, III.3
    Il reconnaît que la philosophie—au cœur de la vie intellectuelle romaine—est née en Grèce.

  • Sur la culture grecque enrichissant Rome
  • Latin:
    “Non enim parva res neque tenuis, sed magna et ampla quaedam res et ad bene beateque vivendum aptissima a Graecis ad nos deducta est.”

    Français:
    “Ce n’est pas une affaire petite ou triviale, mais une grande et noble entreprise, la mieux adaptée à une vie bonne et heureuse, qui nous a été transmise par les Grecs.”

    De Oratore, I.14
    La rhétorique et la philosophie, dit-il, viennent de Grèce et sont vitales pour Rome.

  • Sur la méfiance envers les Grecs comme témoins
  • Latin:
    “Testes Graecos—quamquam etiam sine hoc genere testium satis firmam causam habet Flaccus—sed tamen quid est quod hoc loco dici possit? Levitas Graecorum, fallacitas, mendacium.”

    Français:
    “Les témoins grecs—même sans ce type de témoins, l’affaire de Flaccus est assez solide—mais que peut-on dire ici ? L’inconstance des Grecs, leur tromperie, leur mensonge.”

    Pro Flacco, 28.67
    Tout en admirant la culture grecque, Cicéron se moque aussi des Grecs dans les contextes juridiques comme peu fiables.


Même en tenant compte des avertissements largement utilisés dans les tutoriels de logique classique, qui nous conduisent à l’erreur commune appelée : « appel à l’autorité » (argumentum ad verecundiam), il est impossible d’ignorer les réflexions de Cicéron, en raison du manque de preuves archéologiques et d’artefacts anciens.

Mais cette affirmation doit être alignée avec certaines considérations :

Cicéron a écrit plusieurs siècles après la fondation de Rome, son point de vue n’est donc pas direct.

Il avait ses propres biais—politiques, rhétoriques et culturels—qui peuvent affecter sa fiabilité.

Dans notre défense de la déclaration selon laquelle la période historique examinée manque d’artefacts archéologiques, nous devons indiquer clairement que l’affirmation reflète la position non autoritaire de notre propre rédaction...




Aperçu du système politique et de l’architecture sociale de la Rome antique

Les sept rois de Rome

Période de Romulus :

  • Population de Rome (vers 753–716 av. J.-C.)"

  • Les estimations de population sont très approximatives, basées sur des relevés archéologiques du Palatin et des collines environnantes, extrapolées à partir de la taille des établissements. - Rome était au début une petite cité-État, probablement entre 1 000 et 5 000 habitants à sa fondation.

    - Cela incluait des clans patriciens, des résidents plébéiens et un petit nombre d’esclaves ou de captifs de guerre.

  • Composition de la stratification sociale :

  • - Patriciens : 50 à 100 chefs de familles dirigeantes (formant le Sénat primitif).

    - Plébéiens : majorité de la population, principalement de petits fermiers, artisans et ouvriers.

    - Esclaves/captifs de guerre : une fraction mineure, généralement incorporés après des raids ou des conflits avec des établissements voisins.

  • Principales caractéristiques politiques
    • Fondateur et premier roi :

    • - Romulus est à la fois le fondateur légendaire de Rome et sa première autorité souveraine.

    • Système monarchique :

    • - Rome était une monarchie, Romulus détenant l’autorité exécutive, militaire et religieuse complète (imperium primitif).

    • Centralisation du pouvoir :

    • - Toutes les décisions reposaient sur le roi ; il n’existait pas de mécanismes démocratiques formels à ce stade.

  • Institutions de l’époque
    • Sénat :

    • - Composé de 100 à 300 anciens (patres), principalement des chefs de familles dirigeantes (gentes).

      - Rôle : organe consultatif auprès du roi, aidait à organiser les campagnes militaires et à gérer les affaires civiles naissantes.

      - Pas encore législatif ; ne pouvait pas annuler les décisions du roi.

    • Assemblée populaire (Curiate Assembly / Comitia Curiata) :

    • - Organisée par 30 curies représentant des clans familiaux.

      - Rôle : ratifiait certains décrets, principalement pour approuver formellement les décisions du roi, accorder l’imperium et être témoin des adoptions/mariages.

      - Forme précoce de participation civique, mais pas une démocratie.

    • Organisation militaire :

    • - L’armée de Rome était initialement composée de tous les citoyens masculins organisés par clan, dirigés directement par le roi.

      - Le service militaire était à la fois un devoir civique et une base de la hiérarchie sociale.


  • Gestion de la cité
    • Fondation urbaine et défense :

    • - Romulus établit la ville sur le Palatin, organisa les fortifications et délimita les frontières de la cité.

    • Répartition de la population :

    • - Patriciens (familles dirigeantes) : détenaient le pouvoir politique, formaient le Sénat et contrôlaient les rites religieux.

      - Plébéiens (communs) : initialement principalement des résidents sans terre ; droits politiques limités, soumis aux décisions du roi.

    • Résolution des conflits :

    • Gérée par le roi ; des conseils informels et des anciens donnaient des avis mais ne limitaient pas son autorité.

  • Droits et rôle de Romulus

    - Imperium du roi : Romulus avait un pouvoir absolu sur la loi, le commandement militaire et les rites religieux.

    - Rôle législatif : il émettait des décrets (leges regiae), plus tard codifiés par ses successeurs.

    - Rôle judiciaire : juge suprême pour les litiges civils et les affaires criminelles.

    - Commandant militaire : menait Rome dans les guerres et raids ; les décisions sur la vie, la mort et la répartition des terres reposaient sur lui.

  • Principaux biens produits
    • Production locale
      1. Agriculture (économie primaire) :

      2. - Céréales : blé, orge

        - Légumineuses : lentilles, haricots

        - Olives et raisins (limitée, viticulture et production d'huile d'olive naissantes)

        - Légumes, fruits, herbes

      3. Élevage :

      4. - Bétail

        - Moutons

        - Chèvres

        - Porcs

      5. Artisanat :

      6. - Poterie basique

        - Textiles tissés

        - Outils simples

      7. Biens destinés au commerce

      8. - Excédents de céréales (à petite échelle)

        - Bétail ou viande séchée

        - Poterie et artisanat simple (produits localement)

    • Exportations
      1. Probablement exportés vers les colonies voisines du Latium et de l'Étrurie

      2. - Villes latines voisines (Alba Longa, Tibur, Praeneste)

        - Premières villes étrusques (Veii, Tarquinii)

      3. Nature de l'exportation :

      4. - Principalement par troc ou échanges de cadeaux ; le commerce formel restait limité.

    • Matériaux bruts et biens spécialisés non produits localement :

      Au VIIIᵉ siècle av. J.-C., les cités grecques fondaient des colonies dans le sud de l'Italie et en Sicile (Grande-Grèce), par ex. Cumes, Naples (Neapolis), Tarente.
      - Métaux : fer, bronze (provenant de l'Étrurie ou des colonies grecques)

      - Produits de luxe : poterie grecque, ornements et vin

      - Bois et autres matériaux de construction (pour fortifications)

  • Système fiscal

    • Informel et rudimentaire :

    • - Rome ne disposait pas encore d’un système fiscal formalisé comme sous la République ou l’Empire ultérieurs.

      - Le roi pouvait exiger un tribut, du travail ou un service militaire des communautés dépendantes ou des peuples conquis.

      - La terre était principalement sous le contrôle du roi ou des familles patriciennes ; la redistribution relevait de l’autorité royale.

  • Finances

    • Monnaie

    • - Il n’existait pas encore de monnaie frappée à Rome.

      - L’économie était principalement de subsistance, reposant sur le troc et les échanges réciproques.

      - Biens et services échangés directement : céréales, bétail, poterie, outils et travail.

    • Moyens de valeur

    • - La richesse et le statut étaient mesurés par :

      - Possession de terres (patriciens contrôlant des parcelles fertiles)

      - Bétail (vaches, moutons, chèvres)

      - Butin de guerre (issus de raids ou conflits)

      - La société romaine primitive reposait sur le prestige et les obligations réciproques plutôt que sur l’argent liquide.

    • Tributs et obligations

    • - Le roi pouvait exiger un tribut, un service militaire ou du travail de la population ou des communautés subordonnées.

      - Ces « paiements » se faisaient en nature, non en pièces : céréales, bétail ou autres biens.

      - Les patriciens pouvaient redistribuer les ressources à leurs clients, formant un système client-patron qui fonctionnait en partie comme un réseau économique primitif.


Enchères?...

Bref, cette période historique ne peut pas enrichir nos connaissances sur les enchères à cette époque, mais nous pouvons supposer brièvement que, comme il n'y avait pas de système monétaire, les outils du marché n'incluaient pas la définition (ce que nous appelons maintenant les enchères) ; à la place, un échange basé sur le troc déterminait le flux des biens.


Période de Numa Pompilius (vers 715–673 av. J.-C.) – Deuxième roi de Rome

Nous présentons nos excuses par avance si nos lecteurs honorables sont frustrés par notre approche de mise en page répétant certaines circonstances dans une nouvelle période, mais nous jugeons nécessaire de lister explicitement toutes les caractéristiques principales de chaque période historique, même si elles n’évoluent pas de manière significative.

  • Principales caractéristiques politiques
    1. Pacifisme et orientation religieuse :

    2. - Numa mettait l’accent sur la religion, la loi et l’ordre interne plutôt que sur l’expansion militaire.

    3. Législation et coutumes :

    4. - Il introduisit des lois régissant les pratiques religieuses, les calendriers sacrés et les rituels civiques, visant à harmoniser le comportement des citoyens avec la loi divine.

    5. Nature consultative :

    6. - Il s’appuyait fortement sur les conseils des prêtres et des anciens, réduisant l’usage direct de la force comparé au règne militarisé de Romulus.

    7. Autorité centralisée :

    8. - Malgré son orientation religieuse, il conservait l’imperium complet en tant que roi – autorité judiciaire, législative et militaire suprême.

  • Institutions de l’époque
    1. Sénat :

    2. - Poursuivait les institutions du temps de Romulus ; conseillait Numa sur les politiques, les lois religieuses et les affaires civiques.,A probablement renforcé le prestige des prêtres parmi les sénateurs ; Numa privilégiait l’autorité sacrée sur le pouvoir coercitif.

    3. Collège pontifical (Collegium Pontificum) :

    4. - Établit une structure formelle du sacerdoce ; le Pontifex Maximus à sa tête.,Supervisait les lois religieuses, les sacrifices, le calendrier et les rituels.

    5. Vestal Virgins :

    6. - Institution attribuée à Numa ; assurait la continuité des rites sacrés et la protection du foyer romain.

    7. Autres offices religieux :

    8. - Augures,Flamines,Salii

  • Gestion de la cité
    1. Organisation urbaine :

    2. - Accent sur les espaces rituels et les sites sacrés, par exemple temples, autels, sanctuaires.

      - Surveillait l’entretien des limites (religieuses et civiques) et la sanctité publique plutôt que la défense militaire.

    3. Résolution des conflits :

    4. - Mise sur la loi, le rituel et la médiation plutôt que sur la coercition.

      - Les conflits sociaux étaient souvent traités selon des cadres religieux et moraux.

    5. Calendrier civique et fêtes publiques :

    6. - Introduisit des observances religieuses régulières, favorisant la cohésion sociale.

      - Gérait les dates sacrées, cérémonies et cultes pour intégrer la population et renforcer les réformes sociales de Numa.

  • Démocratie et participation civique
    1. Pas de vraie démocratie :

    2. - Le pouvoir politique restait monarchique, l’imperium du roi étant suprême.

      - Les organes civiques comme le Sénat et les assemblées existaient mais fonctionnaient principalement en tant que conseillers, non législatifs.

    3. Engagement indirect des citoyens :

    4. - Par la participation aux rituels et aux fêtes, les citoyens étaient socialement impliqués.

      - Les offices religieux étaient souvent liés aux strates sociales, offrant une participation structurée mais hiérarchique.

  • Droits et rôle de Numa
    1. Imperium :

    2. - Autorité judiciaire, législative et cérémonielle absolue.

    3. Rôle législatif :

    4. - Édictait les leges regiae régissant la vie civique, morale et religieuse.

    5. Commandant religieux :

    6. - Contrôlait rites, calendrier et loi sacrée ; agissait comme médiateur entre dieux et peuple.

    7. Arbitre moral :

    8. - Influençait les normes sociales, obligations et hiérarchie par la législation religieuse et morale.

  • Structure sociale et droits des strates
    1. Patriciens :

    2. - Exerçaient le leadership politique et religieux ; beaucoup étaient sénateurs ou prêtres.

      - Exerçaient le pouvoir sur les affaires cérémonielles et légales.

    3. Plébéiens :

    4. - Majorité de la population ; pratiquaient l’agriculture, l’artisanat et les services locaux.

      - Participaient aux rituels et fêtes ; droits politiques formels limités.

    5. Esclaves / prisonniers de guerre :

    6. - Fraction minoritaire ; fournissaient de la main-d’œuvre dans les maisons et temples.

    7. Réseaux client-patron :

    8. - Renforcés sous le règne de Numa via obligations religieuses et morales, formant des mécanismes précoces de cohésion sociale.

  • Résumé des principales réformes introduites par Numa Pompilius
    1. Institutionnalisation religieuse :

    2. - Établissement du Pontifex Maximus, des Vestales, des augures et des flamines.

    3. Rituels et fêtes :

    4. - Observances religieuses publiques.

    5. Gouvernance :

    6. - Minimisation des campagnes militaires ; promotion de la stabilité sociale.

    7. Codes légaux et moraux :

    8. - Extension des leges regiae pour inclure lois civiques et morales, en insistant sur l’harmonie.

    9. Renforcement de la cohésion sociale :

    10. - Réseaux client-patron et obligations rituelles intégrant les plébéiens dans la vie civique.

    11. Réformes urbaines et civiques :

    12. - Concentration sur les espaces sacrés et communautaires plutôt que sur les fortifications.

  • Population de la période de Numa Pompilius
  • - L’occupation des Sept Collines continuait de s’étendre lentement au cours des 8e–7e siècles av. J.-C.

    - Les fouilles sur les collines Palatine, Capitoline et le Forum montrent la transformation des huttes en villages plus denses, finissant par fusionner.


Enchères à l’époque de Numa

Nous ne disposons pas encore de sources fiables pour affirmer quoi que ce soit de concret sans tomber dans la spéculation. Comme les structures économiques n’avaient pas évolué vers des outils de marché impliquant des enchères, nous ne pouvons avancer que vers l’étape suivante.

Aspect Romulus (vers 753–716 av. J.-C.) Numa Pompilius (vers 715–673 av. J.-C.) Principaux changements / réformes introduits par Numa
Système politique Monarchie avec pouvoir centralisé ; le roi détenait l'imperium sur l'armée, la loi et la religion Monarchie conservée ; le roi détenait toujours l'imperium, mais l'accent est mis sur l'autorité religieuse et légale Réduction de l'accent militaire ; mise en avant du gouvernement moral et religieux
Sénat Conseil consultatif des patres (100–300 anciens) ; principalement des patriciens ; aucun pouvoir législatif Sénat poursuivi avec un rôle consultatif religieux et moral renforcé Le Sénat s'institutionnalise davantage dans les affaires religieuses ; soutien au gouvernement pacifique du roi
Assemblées civiques Assemblée curiate : basée sur la famille ; ratifiait les décrets du roi Assemblées poursuivies mais avec un rôle mineur ; participation citoyenne surtout via les rituels L'implication civique passe de la ratification politique à la participation cérémonielle/religieuse
Militaire Armée dirigée par le roi composée de citoyens masculins ; raids expansionnistes fréquents Numa minimise les campagnes militaires, favorisant la paix Moins d'accent sur le service militaire ; priorité à la stabilité sociale
Droit / Législation Leges regiae : décrets émis par le roi, axés sur le contrôle civil et militaire Loi religieuse, codes moraux et règlements civiques étendus Rituels, festivals et obligations religieuses codifiés ; loi de conduite formalisée
Religion & Prêtrises Rudimentaire ; rites religieux précoces intégrés à l'autorité du roi Création de fonctions religieuses formelles : Pontifex Maximus, Vestales, augures, flamines Religion institutionnalisée, calendrier codifié, devoirs sacrés ; prêtrises structurées
Sites rituels / Espaces publics Premières fortifications ; Palatin ; Vulcanal, Regia, Comitium établis Espaces sacrés, temples, autels étendus ; festivals et rituels publics réguliers Intégration religieuse renforcée dans la vie civique ; rituels centraux pour la cohésion sociale
Structure sociale / Droits des strates Patriciens au pouvoir ; plébéiens surtout travailleurs ; esclaves mineurs Patriciens dominants ; plébéiens inclus dans le cadre rituel et moral Réseaux client-patron renforcés ; ordre civique hiérarchique mais coopératif
Économie / Flux de biens Économie de troc et de subsistance ; tribut en nature Aucune réforme économique majeure ; Numa ne se concentre pas sur l'expansion ou les marchés Maintien des systèmes de subsistance et de tribut ; stabilité pacifique favorisant une distribution ordonnée des ressources
Gestion urbaine / Polis Murailles de la ville, installation sur le Palatin, organisation rudimentaire Accent sur l'organisation sacrée, la cohésion civique et la supervision religieuse Passage d’une défense urbaine militarisée à une planification civique ritualisée et un ordre social
Droits & Devoirs des citoyens Obligation de service militaire, contribution en travail ou biens au roi Devoirs civiques principalement religieux et moraux ; participation aux festivals et rituels Obligations civiques devenues éthiques/religieuses plutôt que militaires, intégrant la société par les normes morales

Tullus Hostilius (3e roi de Rome, règne env. 673–642 av. J.-C.)

  • Principales caractéristiques politiques
    • Tournant militariste :

    • - Les auteurs antiques (Tite-Live, Denys d’Halicarnasse) le décrivent comme l’opposé de Numa. Là où Numa mettait l’accent sur la religion et la paix, Tullus promouvait l’expansion par les armes.

    • Politique étrangère agressive :

    • - Guerres contre Albe la Longue, Fidènes, Véies et les Sabins. L’épisode légendaire du duel des Horaces et des Curiaces appartient à cette époque (un règlement rituel du conflit entre Rome et Albe).

    • Consolidation de l’État par la conquête :

    • - Après la destruction d’Albe la Longue, Tullus aurait transféré sa population à Rome, augmentant la main-d’œuvre et élargissant les maisons patriciennes de la cité.

  • Institutions de l’époque
    • Royauté (regnum) :

    • - Toujours monarchique, le roi étant la figure suprême militaire, judiciaire et religieuse.

    • Sénat :

    • - Conseil consultatif de patres (anciens), comme à l’époque de Romulus ; il conservait du prestige mais le rôle militaire du roi éclipsait leur influence.

    • Assemblée (comitia curiata) :

    • - Restait largement cérémonielle ; les citoyens ratifiaient les décisions mais ne dirigeaient pas la politique.

    • Religion :

    • - Contrairement à Numa, Tullus négligea d’abord les cultes. Tite-Live affirme que cette impiété entraîna une peste et sa chute — il tenta ensuite de restaurer les rites, mais les dieux (notamment Jupiter) le punirent.

  • Gestion de la polis et ordre social
    • Intégration urbaine :

    • - Avec l’intégration de la population d’Albe la Longue, Rome s’agrandit socialement et physiquement (installation sur le mont Cælius).

    • Militarisation de la société :

    • - Les devoirs civiques furent de plus en plus liés à l’obligation militaire, renforçant le rôle guerrier du citoyen.

    • Droits et strates (continuité depuis Romulus) :

    • Patriciens (patres) :
      - Conservèrent leur domination en politique et au Sénat.

      Plébéiens :
      - Devenus plus nombreux après l’absorption d’Albe, mais leurs droits restaient limités ; leur poids politique demeurait minime.

      Clients :
      - Classe élargie, dépendante des patrons patriciens pour la protection et la représentation.

      Pas de démocratie :
      - L’autorité restait concentrée dans la monarchie et l’élite patricienne. Les assemblées existaient mais sans véritable pouvoir législatif.

  • Comparaison avec Romulus et Numa

  • Romulus :
    - Fondateur des institutions, organisa le Sénat, définit patriciens/clients. Modèle du roi-guerrier.

    Numa :
    - Pacificateur religieux ; institua les sacerdoces, l’ordre cultuel, régula les rites.

    Tullus :
    - Revint au militarisme de Romulus, agrandit Rome par la conquête, mais sans nouvelles réformes constitutionnelles — son héritage est territorial/urbain, non institutionnel.

  • Tullus Hostilius – Réformes et principaux changements

    • Accent militaire :

    • - Organisa des guerres contre Albe la Longue, Fidènes, Véies, Sabins.

      - Duel légendaire (Horaces contre Curiaces) comme institution de guerre ritualisée.

    • Intégration de la population :

    • - Après la destruction d’Albe la Longue, transféra une grande partie de sa population (patriciens + plébéiens) à Rome.

      - De nouvelles familles patriciennes entrèrent au Sénat.

      - Le mont Cælius fut occupé par les nouveaux arrivants.

    • Institutionnel :

    • - Aucune nouvelle institution civile ou religieuse majeure ne lui est attribuée (contrairement à Numa).

      - Tenta de raviver les rituels négligés plus tard, mais resta associé à l’impiété.

    • Développement urbain :

    • - Agrandit l’espace urbain en intégrant de nouvelles zones de population.

    • Économie de la période

    • - Agriculture : base principale ; la conquête apporta de nouvelles terres et de la main-d’œuvre.

      - Main-d’œuvre : l’afflux de population d’Albe la Longue augmenta la force de travail et la puissance militaire.

      - Économie d’intégration précoce : la fusion des populations entraîna de nouveaux liens clients–patrons, renforçant les domaines patriciens.

      - Aucune preuve de réformes commerciales ou d’auctions/marchés : contrairement aux rois ultérieurs (surtout Ancus Marcius, qui construisit le port d’Ostie). Sous Tullus, la priorité resta martiale, non commerciale.

Tableau comparatif : Romulus → Numa → Tullus
Aspect Romulus Numa Pompilius Tullus Hostilius
Caractéristique principale Fondateur-guerrier Législateur religieux Guerrier-expansif
Institutions politiques Sénat des patres ; assemblées curiates ; royauté centrale Sacerdoces (Pontifex Maximus, Vestales, Flamines) ; régulation des cultes Pas de nouvelles institutions ; renforcement du Sénat avec les patriciens d’Albe
Religion Cultes de base, Jupiter Férétrien, augures Cultes systématiques, temples, calendriers, rituels Rites négligés → tenta ensuite de les restaurer, mais perçu comme impie
Structure sociale Patriciens, plébéiens, clients établis Devoirs de classe renforcés par la légitimation religieuse Patriciat élargi par l’absorption des familles albaines
Économie Agriculture de subsistance, élevage, pas de marchés formels Même base agricole, économie stable/ritualisée Expansion par la conquête, augmentation des terres et de la main-d’œuvre
Armée Guerres avec les voisins ; défense des établissements Règne pacifique, évita les guerres Campagnes agressives ; destruction d’Albe la Longue
Développement urbain Installation initiale sur le Palatin, assèchement de la vallée du Forum Monuments religieux, sanctuaires Installation du mont Cælius par les migrants d’Albe la Longue
Démocratie ? Non — monarchie + domination du Sénat Non — monarchie mais autorité sacrée modérait le pouvoir Non — monarchie + Sénat, élite militariste renforcée

Période d’Ancus Marcius

  • Caractéristiques politiques principales

  • Dirigeant équilibré :
    - A su combiner religio (piété, rituels, cultes) et arma (expansion militaire).

    Politique défensive-expansive :
    - A combattu les Latins et d’autres voisins, mais a privilégié la consolidation de l’autorité de Rome plutôt qu’une conquête aveugle.

    Expansion du territoire romain :
    - A pris des terres aux Latins, a transféré des peuples vaincus à Rome, créant ainsi une cité plus multiculturelle.

  • Institutions de l’époque

  • Religieuses :
    - A restauré les rituels négligés par Tullus Hostilius, suivant la tradition de Numa.

    - A introduit les prêtres fétiaux → chargés des rituels de déclaration de guerre et de paix, institutionnalisant le concept romain de « guerre juste ».

    Politiques et juridiques :
    - A renforcé le Sénat par l’intégration de nouvelles familles patriciennes (issues des colonies latines conquises).

    - Les institutions civiques se sont élargies avec l’arrivée de nouveaux citoyens.

  • Infrastructures / Gestion de la polis

  • - A construit le premier pont (Pons Sublicius) sur le Tibre — crucial pour le commerce et la mobilité militaire.

    - A fondé Ostie (premier port de Rome), jalon essentiel du développement commercial romain.

    - A mis en place des salines près d’Ostie → ressource contrôlée par l’État.

  • Démocratie et rôle du roi

  • - Toujours une monarchie, non une démocratie.

    - Ancus régnait comme roi unique, conseillé par le Sénat, avec des assemblées jouant un rôle limité de légitimation.

    Sa légitimité reposait à la fois sur :

    - L’autorité religieuse (comme Numa).

    - La force militaire (comme Tullus).

  • Structure sociale et droits des strates

  • Patriciens :

    - Élargis par l’incorporation d’élites latines ; le Sénat fut agrandi.

    - Continuèrent à dominer la politique et les sacerdoces.

    Plébéiens :

    - Leur nombre augmenta grâce à l’installation de Latins conquis à Rome.

    - Ils disposaient de droits de résidence mais d’une influence politique limitée.

    Clients :

    - Leur nombre augmenta car les nouvelles populations avaient besoin de patrons pour leur intégration.

    Esclaves :

    - Davantage de captifs de guerre issus des guerres latines.

    Résultat :

    - La complexité sociale s’accrut, Rome passant d’un établissement tribal à une société plus urbaine et mixte.

  • Ancus Marcius – Réformes et changements économiques

  • Réforme religieuse :

    - A rétabli les rituels négligés depuis Numa.

    - A institué le sacerdoce des fétiaux, qui officialisaient les déclarations de guerre et de paix, introduisant l’idée romaine de « guerre juste ».

    Expansion militaire et politique de peuplement :

    - A vaincu des villes latines ; au lieu de les détruire, il a intégré leurs populations à Rome.

    - A élargi la population et la main-d’œuvre de Rome.

    - A agrandi le Sénat avec de nouvelles familles patriciennes.

    Réformes d’infrastructure :

    - A construit le Pons Sublicius, premier pont sur le Tibre → a permis le mouvement des troupes et amélioré la connectivité commerciale.

    - A fondé Ostie, premier port de Rome → point d’entrée pour le sel, le poisson et le commerce avec l’Étrurie et le Latium.

    - A construit des salines à l’embouchure du Tibre → industrie contrôlée par l’État.

  • Changements économiques

  • Passage d’une économie de subsistance à une proto-économie commerciale :

    - La production de sel devint une ressource stratégique et une source de revenus (les routes du sel reliaient Rome au Latium).

    - L’urbanisation croissante due à l’afflux de populations conquises créa de plus grands marchés locaux.

    Importations et exportations :

    - Ostie ouvrit des routes directes d’échanges avec l’Étrurie, les Latins et peut-être des commerçants grecs.

    - Les échanges restaient dominés par le troc (pas encore de monnaie), mais plus structurés que sous Romulus ou Numa.

    Rôle de l’État :

    - Rome commença à contrôler des ressources clés (monopole du sel).

    - Les infrastructures (pont, port) intégrèrent Rome dans le commerce régional.

Tableau comparatif : Contributions des quatre premiers rois
Roi Politique / Institutions Économie Société
Romulus (753–716 av. J.-C.) Fondateur ; Sénat de 100 patres ; assemblées de base. Échanges par troc ; agriculture dominante ; pas de monnaie ; commerce minimal. Société stratifiée : patriciens, plébéiens, clients ; esclaves issus de razzias.
Numa Pompilius (715–673 av. J.-C.) Institutions religieuses ; sacerdoces ; gouvernance pacifique. Pas de réforme économique majeure ; continuité de l’agriculture de subsistance. Société stabilisée par la cohésion religieuse ; domination sacerdotale patricienne renforcée.
Tullus Hostilius (673–642 av. J.-C.) Expansion militariste ; destruction d’Albe-la-Longue ; Sénat élargi. Augmentation du butin de guerre ; intégration de terres et populations conquises. Nombre de plébéiens accru ; esclaves plus nombreux ; Sénat renforcé.
Ancus Marcius (640–616 av. J.-C.) Équilibre religieux + militaire ; création des fétiaux ; Sénat élargi. Salines ; fondation d’Ostie (port) ; premier pont sur le Tibre ; expansion proto-commerciale. Intégration des Latins dans le corps civique romain ; élargissement du mélange social.

Alors, où est le contexte lié aux enchères ? Hé, auteurs, vous l’aviez promis !

Bien que le règne d’Ancus Marcius ait posé des bases cruciales pour le futur développement commercial de Rome, l’économie restait encore trop rudimentaire pour parler d’outils de marché structurés comme les enchères. Les échanges demeuraient fondés sur le troc, et le commerce se faisait par échanges directs ou redistribution étatique.


Période de Tarquin le Ancien

  • Traits politiques clés :

    • Centralisation de l'autorité :

    • - Renforcement du pouvoir royal et de son influence sur les institutions.

    • Orientation militaire :

    • - Expansion du territoire romain à travers des campagnes contre les Latins, les Sabins et d'autres peuples voisins.

    • Développement urbain :

    • - Lancement de grands projets d’infrastructure (murs de la ville, routes, systèmes de drainage).

    • Intégration religieuse :

    • - Utilisation de l’autorité religieuse pour consolider le pouvoir politique.

    • Innovation institutionnelle :

    • - Réorganisation du Sénat et des assemblées citoyennes, posant les bases de la structure civique romaine.

  • Institutions politiques

    • La monarchie

    • Roi (Rex) :

      - Autorité politique suprême ; commandant en chef de l'armée.

      - Chef religieux, présidant les sacrifices et cérémonies.

      - Pouvoir de nommer magistrats et fonctionnaires.

      - Contrôle de l'administration et de la justice.

      Imperium :

      - Pouvoir légal de commander, y compris sur la vie et la mort dans certains cas ; conféré par la Comitia Curiata.

    • Le Sénat

    • - Composé principalement de patriciens (familles aristocratiques).

      - Fonctionnait comme conseil consultatif du roi.

      Sous le règne de Tarquin :

      - Le rôle du Sénat s’est étendu à la supervision administrative et militaire.

      - Aidé à organiser les travaux publics et à gérer les finances.

    • Comitia Curiata

    • - Assemblée des citoyens romains divisés en curies (unités basées sur les clans).

      Fonctions :

      - Conférer officiellement l’imperium au roi.

      - Ratifier certaines décisions ; rôle surtout symbolique.

      - Tarquin renforça le rôle formel de l’assemblée tout en s’assurant que l’autorité ultime restait entre les mains du roi.

    • Autres fonctions / magistratures

    • Licteurs :

      - Garde et assistants du roi ; portaient les faisceaux comme symbole d'autorité.

      Censeurs (précurseurs) :

      - Supervision précoce de la richesse, propriété et statut social des citoyens pour la fiscalité et l'organisation militaire.

      Commandants militaires et tribuns :

      - Nommes par le roi pour organiser les unités de l'armée.

    • Gestion de la cité

    • - Construction de la Cloaca Maxima (grand système d’égouts) pour drainer les marais.

      - Extension des murs de la ville pour renforcer la défense.

      - Construction du Circus Maximus, premier espace public majeur pour les jeux et événements civiques.

      - Promotion des temples et lieux religieux, renforçant la légitimité religieuse.

    • Organisation militaire

    • - Structuration de l’armée par curies et tribus, formalisation de la hiérarchie militaire.

      - Expansion de l’influence de Rome grâce aux campagnes contre les Latins, Sabins et villes voisines.

    • Supervision administrative

    • - Renforcement de la coordination entre Sénat, roi et assemblées.

      - Premières formes de gestion bureaucratique, sous supervision patricienne.

  • Démocratie

  • Rome n’était pas démocratique sous Tarquin le Ancien.

    Les assemblées citoyennes existaient (Comitia Curiata) mais avaient un rôle largement cérémonial :

    - Approuvaient les décrets du roi.

    - Ratification de nominations et actes légaux.

    Structure du pouvoir :

    - Les patriciens dominaient la vie politique.

    - Les plébéiens avaient une participation très limitée, principalement dans le service militaire et les impôts.

    La « démocratie » romaine précoce était rudimentaire :

    - plus symbolique que fonctionnelle, le pouvoir réel étant centralisé dans la monarchie et l’aristocratie.

  • Réformes de Tarquin le Ancien

    1. Réformes politiques et institutionnelles


    2. Extension du Sénat
      - Augmentation du nombre de sénateurs de 100 (sous Romulus et les premiers rois) à 200.

      - Ouverture des sièges du Sénat aux fils de patriciens mineurs ou non sénatoriaux, élargissant la base aristocratique.

      - Renforcement du rôle consultatif du Sénat auprès du roi.

      Réorganisation de l’assemblée citoyenne
      - Comitia Curiata maintenue mais formalisation du processus d’approbation de l’imperium du roi.

      - Participation accrue des curies à l’organisation militaire et civique (pouvoir toujours limité).

      Création des Licteurs
      - Les licteurs servaient d’assistants et de gardes du roi, symbolisant l’imperium.

      Organisation militaire
      - Réorganisation de l’armée selon les curies et les premières tribus.

      - Nomination de tribuns militaires pour assister le commandement.

    3. Réformes urbaines et infrastructurelles


    4. Cloaca Maxima :
      - Grand système d’égouts pour drainer le Forum et ses alentours.

      Murs de la ville :
      - Extension et fortification de Rome.

      Circus Maximus :
      - Construction du premier espace public majeur pour les courses de chars et les jeux.

      Temples :
      - Temple de Jupiter sur le Capitole, renforçant l’autorité religieuse.

    5. Réformes économiques


    6. Travaux publics et emploi
      - Les grands projets de construction ont créé des emplois et stimulé le commerce local.

      - Augmentation de la demande en pierre, bois et main-d’œuvre, intégrant l’économie locale.

      Commerce et relations extérieures
      - Tarquinius a favorisé le commerce avec les Latins, Étrusques et Sabins voisins.

      - Renforcement des liens économiques par la diplomatie et les campagnes militaires.

      Gestion des terres
      - Contrôle de l’attribution des terres publiques (ager publicus).

      - Encouragement de la colonisation des territoires conquis, augmentant la production agricole.

      Organisation des revenus
      - Renforcement probable de la collecte des taxes ou tributs des villes conquises.

      - Premières formes de finances publiques pour financer les projets militaires et urbains.

Comparaison avec Ancus Marcius
Aspect Ancus Marcius Tarquinius Priscus
Réformes politiques Renforcement du Sénat, principalement hérité de Romulus Sénat étendu de 100 → 200, formalisation de l’assemblée citoyenne, création des licteurs
Politique militaire Défensive et consolidation ; construction du port d’Ostia pour le commerce Expansionniste ; campagnes militaires contre Latins et Sabins ; réorganisation de l’armée
Développement urbain Construction du premier pont sur le Tibre (Pons Sublicius) Construction de la Cloaca Maxima, murs de la ville, Circus Maximus, Temple de Jupiter
Focus économique Agriculture et gestion des terres ; port d’Ostia pour le commerce Travaux publics stimulant l’emploi ; commerce avec les voisins ; organisation des tributs et attribution des terres
Structure sociale Domination des patriciens ; plébéiens limités Idem ; patriciens conservent le pouvoir ; inclusion mineure dans le Sénat ; plébéiens limités
Politique religieuse Rites religieux pour légitimer le règne Construction de temples, renforcement de l’autorité religieuse du roi
Administration Supervision bureaucratique limitée Premier système administratif ; tribuns militaires ; supervision des biens des citoyens et organisation des curies
  • Système monétaire
    1. Monnaie

    2. - Pas encore de pièces frappées à Rome (~616–579 av. J.-C.).

      Économie largement basée sur le troc, complétée par l’échange de métaux pondérés :
      - Bronze, fer ou aes rude (morceaux bruts de bronze) utilisés pour le commerce.

      - Ces pièces métalliques servaient d’outils de valeur pour les transactions.

      Outils d’échange :
      - Le bronze et autres métaux étaient coupés ou pesés pour les échanges.

      - La valeur était déterminée par le poids et la qualité plutôt que par un poinçon officiel.

    3. Utilisation des outils monétaires

    4. Commerce et échanges
      - Les métaux facilitaient les échanges par rapport au troc pur.

      - Utilisés sur les marchés locaux et dans les établissements, notamment à Ostia (sous Ancus) et pendant les projets urbains de Tarquin.

      Projets publics
      - Les travaux publics comme la Cloaca Maxima, les murs de la ville et les temples nécessitaient main-d’œuvre et matériaux.

      - Le paiement se faisait souvent en nature ou en métaux pondérés, facilitant l’emploi et le commerce.

      Militaire
      - Soldats et mercenaires pouvaient être payés en morceaux de métal ou en biens.

      - Les tributs des villes conquises étaient souvent acceptés en métal ou en produits agricoles.

    5. Fiscalité sous Tarquin le Ancien

    6. Tributs et taxes
      Rome prélevait des tributs sur les territoires conquis :

      - Latins, Sabins et autres villes fournissaient biens, métaux ou bétail.

      Les citoyens de Rome payaient des taxes ou fournissaient un travail pour les travaux publics :

      - Service de corvée pour routes, drainage ou projets militaires.

      - Contributions occasionnelles en métaux pour les projets de l’État.

      Premiers mécanismes fiscaux
      Organisation basée sur le recensement

      - Les citoyens étaient évalués selon leurs biens et leur classe sociale.

      - Les patriciens plus riches contribuaient davantage en taxes ou en équipement militaire.

      Tributs des alliés

      - Les villes voisines fournissaient matériaux, soldats ou métaux.

      - Tarquinius aurait systématisé la collecte, améliorant l’efficacité.

      Fonction économique des taxes
      - Finançaient les travaux publics, institutions religieuses et campagnes militaires.

      - Redistribuaient les ressources pour renforcer l’autorité du roi et le développement urbain.

      - Création d’une économie proto-étatique : collecte centralisée et allocation des ressources.

    7. Sous le règne de Tarquin le Ancien (~616–579 av. J.-C.), les preuves de marchés publics formels (« fora » au sens de ventes aux enchères structurées pour esclaves, chevaux, navires et terres) sont extrêmement limitées. Précisons cela :

    8. Esclaves

      - Le commerce des esclaves existait dans la Rome primitive, mais surtout de manière informelle.

      - Sources probables :

      - - Prisonniers de guerre (Latins, Sabins, Étrusques).

      - - Servitude pour dettes parmi les Romains.

      - Les marchés publics d’esclaves (comme le macellum ou forum venalium de la Rome ultérieure) n’existaient pas encore. Les transactions étaient probablement réalisées directement entre élites ou à la discrétion du roi, souvent dans le cadre de la redistribution après conquête.

      Chevaux

      - Les chevaux étaient des biens militaires et de transport de grande valeur.

      - Le commerce était probablement limité aux familles de l’élite, propriétaires de cavalerie et à l’État.

      - Aucune preuve archéologique ou textuelle n’indique l’existence d’un marché formel pour les chevaux à cette époque.

      Bateaux / Navigation

      - Ancus Marcius avait déjà construit Ostia, premier port à l’embouchure du Tibre.

      - Tarquinius a probablement utilisé le port pour le commerce avec les communautés voisines (Latins, Étrusques), mais le transport commercial était dirigé par l’État ou négocié entre élites.

      - Aucun quai public ou comptoir de vente pour bateaux privés n’a été documenté pour cette période.

      Terres

      - Les terres (ager publicus) provenant des territoires conquis étaient attribuées par le roi.

      - Les patriciens et élites romaines recevaient des parcelles ; les plébéiens avaient un accès limité.

      - Les ventes de terres et enchères publiques comme pratique civique régulière n’existaient pas ; la distribution était largement politique et militaire.


Les auteurs trouvent un emplacement approprié pour insérer un aperçu comparatif du développement des cités grecques et de Rome

Développement monétaire : Grèce vs Rome (~VIIe–VIe siècle av. J.-C.)
Aspect Cités grecques Rome (Tarquinius Priscus – Servius Tullius)
Monnaie La frappe monétaire est déjà en circulation (Lydie → cités grecques vers le VIe s. av. J.-C.). Utilisation de pièces standardisées en argent et en électrum. Permet le commerce complexe, le crédit et la comptabilité. Pas encore de monnaie. Le commerce repose sur le troc, le bronze pesé (aes rude) ou les lingots métalliques. Pas de règles formelles d’échange.
Marchés Agora : marché structuré pour biens, esclaves, artisanat et services. Possibilité d’enchères et contrats. Forum : principalement centre politique et social. Les échanges sont informels, locaux, surtout en nature ou en métal pesé.
Comptabilité / Algorithmes commerciaux Des méthodes comptables existaient : pesée des pièces, prix standardisés, contrats, arrangements de crédit primitifs. Pas de système symbolique d’échange formalisé. La valeur est déterminée ad hoc (poids/qualité du bronze), pas de contrats garantis par « chèques » ou effets de commerce.
Intégration économique Commerce méditerranéen étendu, colonies, échanges inter-cités. Prix relativement standardisés. Commerce local et régional (Latins, Étrusques), principalement de subsistance/agricole. Rome n’est pas encore intégrée aux réseaux commerciaux plus larges.


Période de Servius Tullius

Principales caractéristiques politiques

Sixième roi de Rome, traditionnellement crédité de réformes constitutionnelles et sociales majeures.

Premier roi romain d'origine incertaine/libre (selon la légende, fils d'une esclave), ce qui a influencé ses politiques envers les plébéiens.

L'autorité restait monarchique, mais ses réformes ont jeté les bases des institutions républicaines ultérieures.

Institutions de l'époque

Le recensement :
- Introduction du premier recensement systématique de la population et des biens, divisant les citoyens en classes selon leur richesse et leur capacité à porter les armes.

Comices centuriates (Comitia Centuriata) :
- Créés comme un nouvel organe politique organisé par centuries (unités militaires), remplaçant les divisions familiales/claniques par une organisation basée sur la classe sociale.

Sénat :
- Continue d'exister comme organe consultatif patricien, mais sa domination a commencé à être contrebalancée par les nouvelles assemblées.

Gestion de la polis

Expansion du territoire urbain de Rome, y compris la fortification du Mur Servien (traditionnellement attribué à lui).

Organisation de la population en tribus basées sur le lieu de résidence, renforçant les liens entre la population croissante de Rome et l'identité civique.

Régularisation de la fiscalité et du service militaire selon les catégories du recensement, assurant une distribution plus équitable des devoirs.

Démocratie ou pas ?

Toujours une monarchie — Servius conservait l'imperium suprême.

Cependant, ses assemblées basées sur la richesse introduisaient un élément proto-démocratique, où le pouvoir de vote correspondait à la contribution économique.

Premier changement institutionnel s'éloignant du contrôle purement aristocratique.

Structure sociale et droits des strates

Patriciens :
- Conservaient le statut d'élite, mais leur domination exclusive était affaiblie par les réformes basées sur le recensement.

Plébéiens :
- Ont obtenu une nouvelle reconnaissance en tant que blocs de vote organisés au sein de l'assemblée centuriate.

Clients :
- Continuaient de dépendre des patrons patriciens, mais avaient des rôles civiques plus structurés.

Esclaves / captifs de guerre :
- En nombre croissant, mais sans droits ; l'origine légendaire de Servius brouillait les frontières de naissance/statut dans les récits.

  • Réformes de Servius Tullius (c. 578–535 av. J.-C.)
    1. Réformes politiques

    2. Recensement :
      - Première inscription systématique des citoyens selon leur richesse, leurs biens et leur capacité au service militaire.

      Système de classes :
      - Création de cinq classes basées sur la propriété + les capite censi (« comptage de têtes », les plus pauvres sans biens).

      Comices centuriates (Comitia Centuriata) :
      - Le vote était désormais lié aux centuries (unités militaires/économiques) plutôt qu’aux clans/curies → dilution du monopole patricien.

      Organisation tribale :
      - Établissement de 4 tribus urbaines (plus tard étendues) basées sur la résidence, liant les nouveaux arrivants à la structure civique.

    3. Réformes sociales

    4. - Participation élargie des plébéiens aux assemblées (encore pondérée par la richesse).

      - Attribution d'une identité civique plus claire aux non-patriciens à Rome.

      - Renforcement du système client-patron grâce à des obligations structurées.

    5. Réformes économiques

    6. - Introduction d'une fiscalité proportionnelle à la richesse (basée sur le recensement).

      - Assurance que chaque citoyen fournissait l'équipement militaire selon sa classe.

      - Formalisation de l'évaluation des terres et propriétés pour redistribution, tribut et projets étatiques.

      - Réalisations de travaux, y compris l'extension du Mur Servien et le premier temple de pierre de Diane sur l'Aventin (signe de centralisation religieuse et rôle proto-fédéral).

Ancus Marcius vs. Servius Tullius

Aspect Ancus Marcius (640–616 av. J.-C.) Servius Tullius (578–534 av. J.-C.)
Base économique Principalement agricole ; culture et élevage. Surplus limité. Toujours agricole mais avec fiscalité structurée et allocation des ressources basée sur le recensement. Première tentative réelle de quantifier l'économie.
Infrastructure pour le commerce Construction du premier pont sur le Tibre (Pons Sublicius), fondation d'Ostie (premier port de Rome). Commerce de sel et fluvial possible. Expansion des limites urbaines et structures urbaines. Espace de marché suggéré mais non attesté archéologiquement. Le Mur Servien assure la sécurité des échanges.
Système monétaire Pas de preuves de monnaie ; échange et redistribution dominants. Toujours pré-monétaire, mais le recensement pouvait utiliser des évaluations approximatives (terres, bétail, métal). Pas de monnaie encore à Rome ; premières monnaies romaines plus tardives (~4e siècle av. J.-C.).
Fiscalité Pas systématique. Revenus surtout issus de conquêtes, tributs et terres d'État. Recensement introduit → fiscalité structurée par classe de propriété. Contribution proportionnelle à l'armée et à l'État.
Structure du marché Pas de marchés formels, seulement proto-échangent aux établissements ou sanctuaires. Première organisation de l'espace économique suggérée (zone du Forum Boarium). Pas encore d'institutions de marché ou d'enchères.
Commerce extérieur Commerce du sel à Ostie, navigation fluviale sur le Tibre. Quelques contacts avec le Latium et l'Étrurie. Connexions plus larges via influence étrusque. Poteries et objets de luxe importés suggèrent des liens commerciaux méditerranéens.
Commerce d'esclaves Les captifs de guerre probablement absorbés dans les foyers. Pas de marchés d'esclaves attestés. Même schéma : captifs utilisés comme main-d'œuvre domestique ou agricole. Pas de marché ouvert attesté.
Chevaux & ressources militaires Chevaux appartenant aux aristocrates (pour la cavalerie). Aucun marché enregistré. Chevaux classés dans le recensement (équites), montrant un rôle institutionnel précoce dans l'économie.
Navires & navigation Ostie = centre d'exportation de sel, navigation primitive. Pas de commerce naval indépendant, mais demande urbaine plus structurée (construction, biens).
Preuves archéologiques Vestiges d'Ostie, traces du pont sur le Tibre, indices de production de sel. Poteries importées, fondations du Mur Servien, sépultures avec biens importés (connexions étrusques/gréco-romaines).


Tarquinius Superbus (534–509 av. J.-C.)

Aperçu économique

Monétaire

Rome est encore à l’époque pré-monétaire : la frappe des pièces ne commence qu’au début de la République (vers le IVe siècle av. J.-C.).

Les paiements et évaluations se faisaient probablement en lingots de bronze (aes rude), en bétail ou en pièces de métal pesées.

La richesse se mesurait en terres, bétail et biens mobiliers.

Fiscalité

Les tributs et prélèvements étaient lourds, notamment pour les communautés latines et volsciennes conquises.

Tradition archéologique/littéraire :

- travaux forcés et corvées (par exemple pour le temple de Jupiter Optimus Maximus).

La structure du recensement de Servius Tullius était probablement affaiblie ; remplacée par les exactions autocratiques du roi.

Structure du marché

Une certaine activité marchande existait dans le Forum Boarium et le Forum Romanum (utilisation attestée archéologiquement comme espaces communs).

Toujours pas de ventes aux enchères structurées ni d’institutions commerciales réglementées.

Le commerce restait informel, basé sur le troc, avec redistribution sous contrôle royal.

Commerce des esclaves

Les sources mentionnent un recours intensif au travail forcé, notamment pour les constructions monumentales.

Les captifs de guerre alimentaient la main-d’œuvre domestique et agricole.

Aucune preuve de marchés d’esclaves indépendants à Rome ; plus vraisemblablement, redistribution directement sous autorité royale.

Chevaux

Les chevaux étaient associés à la classe des équites et à la cavalerie militaire.

Aucune preuve de marchés ouverts pour les chevaux, mais leur possession par l’aristocratie était liée au service militaire.

Navires et navigation

L’accès de Rome à Ostia (fondée auparavant par Ancus Marcius) restait crucial.

Probable utilisation du transport fluvial pour le bois, la pierre et les céréales.

Pas encore de flotte marchande romaine indépendante ; les importations passaient par des commerçants étrusques ou grecs.

Exportations–Importations

Importations :

- produits de luxe

- poteries grecques

- bronzes étrusques

- éventuellement vin et huile.

Exportations :

- sel (d’Ostia)

- bois

- surplus agricole.

Les preuves indiquent des connexions croissantes avec la Méditerranée, surtout via l’Étrurie et la Campanie.

Faits archéologiques

Temple de Jupiter Optimus Maximus (Colline du Capitole) :

- bâtiment monumental utilisant des artisans et matériaux étrangers → preuve de mobilisation des ressources.

Cloaca Maxima (drainage de la vallée du Forum) :

- grands travaux publics

- faisant appel au travail forcé.

Les poteries et objets de luxe importés retrouvés à Rome montrent des contacts avec les réseaux commerciaux grecs et étrusques.

Réformes et politiques de Tarquinius Superbus

Réformes sociales (ou plutôt distorsions)

Règne autoritaire :

- Tarquinius a gouverné comme un tyran, sans consulter le Sénat. Il a limité l’autorité sénatoriale, exécutant ou exilant ceux qui s’opposaient à lui.

Tensions entre les classes :

- Les travaux lourds étaient imposés aux plébéiens par des projets étatiques (par exemple le Temple de Jupiter Optimus Maximus). Cela creusait l’écart entre aristocratie et roturiers.

Clientélisme et peur :

- Il maintenait sa position non par consensus, mais par intimidation et mariages stratégiques, notamment son mariage avec Tullia, qui a contribué à sécuriser son accession par la violence.

Réformes militaires

Campagnes d’expansion :

Tarquinius a mené des guerres agressives contre les cités latines voisines et les Volsques.

Forte dépendance du butin et du tribut :

- Les territoires conquis étaient lourdement taxés ; ressources et captifs ramenés à Rome.

Alliances :

- Renforcement de la présence politico-militaire de Rome par des traités, y compris avec Gabii (où Sextus Tarquinius a infiltré et trahi la ville).

Divertissements / Travaux publics

Temple de Jupiter Optimus Maximus sur la colline du Capitole :

- projet monumental symbolisant la puissance croissante de Rome.

Cloaca Maxima :

- achèvement du grand égout de Rome, asséchant les marais et créant des terrains urbains utilisables (notamment le Forum Romanum).

Jeux et festivals :

- expansion des jeux publics (précurseurs des ludi) pour gagner la faveur du public, bien qu’ils restent étroitement contrôlés par la monarchie.

Approche républicaine (si elle existe)

Presque inexistante. Tarquinius incarnait la monarchie la plus autocratique.

Son mépris du Sénat et la centralisation du pouvoir ont directement provoqué le mécontentement qui a conduit à la transition vers la République.

L’épisode du viol de Lucrèce par Sextus Tarquinius est devenu la justification morale de la fin de la monarchie, donnant naissance aux idéaux républicains de partage du pouvoir et de rejet de la royauté.


Comme notre honorable lecteur l’aura remarqué, nous avons brièvement traversé la période des Sept Rois de la Rome antique. Dans notre analyse, nous n’avons malheureusement trouvé aucun indice d’outils de marché établis et stables, tels que des instruments financiers (qui étaient déjà bien développés dans les cités grecques, avec de fortes traditions commerciales à la même époque). Ainsi, les enchères en tant qu’outil de circulation des biens sur le “marché” n’ont pas encore été détectées dans cet article.

Mais nous avons fait un excellent travail : l’évolution a été présentée de manière cohérente, montrant les tendances vers une complexité croissante des interactions sociales au sein de la société romaine. Nous vous invitons donc à nous suivre dans la période romaine suivante. Cette fois, nous vous promettons que le thème des enchères dans les outils du marché de la Rome antique y sera effectivement abordé. Dépêchez-vous…

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